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Description textuelle fournie par les architectes. Real de la Almadraba a été construit en 1929 et, une fois abandonné dans les années 70 après quatre siècles d'être dédié à l'art de la pêche au thon sur la côte de Huelva, il a été déclaré BIC (Bien de Interés Cultural, une catégorie du registre du patrimoine en Espagne) en 2015. Il est situé dans la zone naturelle protégée de Flecha del Rompido, composée de trois zones bien différenciées : une zone résidentielle formée par une série de bâtiments situés comme un camp où les ouvriers de l'Almadraba vivre; la Maison du Capitaine, un bâtiment de plus grand standing et quelque peu éloigné du reste du complexe ; et l'ensemble des bâtiments qui permettaient l'entretien des engins de pêche, composé de la jetée, de la cabine diesel, de la chaudière de fusion du goudron, de sa cheminée et de la fosse à goudron.
L'intervention concerne ces derniers bâtiments et est complétée par un nouveau chemin piétonnier qui relie les deux rives : l'embouchure de la rivière Piedras et l'océan Atlantique. La réforme est divisée en deux zones, la jetée et la cabine diesel, qui était en état de ruine avec seulement ses traces, et la chaudière, la cheminée et la fosse à goudron, qui étaient en meilleur état de conservation, bien que nécessitant une intervention considérable. La jetée était un bâtiment inondable construit avec des pierres locales fonctionnant comme un barrage. On retrouve ce type de jetée dans d'autres ensembles de pièges en Andalousie, selon une méthode de construction qui remonte à l'époque romaine. Les conditions d'exécution difficiles, dues aux marées à l'embouchure du fleuve et aux conditions d'approvisionnement complexes de cet espace naturel, nous ont conduits à reconstruire la jetée avec une technique proche de la manière romaine : à partir de la trace de l'ancienne jetée, en utilisant ses vestiges comme fondation, un mur d'enceinte en béton cyclopéen a été construit avec de la pierre grauwaca locale au moyen de pavages qui ont profité de la marée basse pour sa mise en place. Ces murs, renforcés de fibre de verre au lieu d'acier pour éviter les problèmes de corrosion, sont contreventés par une chape inférieure et une supérieure, formant un caisson capable d'absorber les fortes poussées horizontales du courant fluvial. Cette forme de construction offre également une qualité tectonique où le béton, coulé par lots puis concassé, laisse émerger la pierre indigène et former un volume stratifié, presque géologique, plus proche de l'origine de ce type de jetées et en accord avec l'ensemble protégé et le bord du fleuve. Enfin, la couche supérieure qui compose le trottoir de la jetée est rainurée au moyen d'un moule exécuté in situ qui, imprimé sur le béton frais, génère un motif à chevrons, motif qui se répète dans le Real de la Almadraba sur les trottoirs qui étaient dédiés au drainage du goudron fondu.
D'autre part, la réforme de la chaudière, de la cheminée, de la fosse à goudron et du drain, prend comme point de départ des critères philologiques, grâce au fait que son état de conservation, bien que déficient, nous a permis de déduire les techniques de construction et les finitions qui avaient été présentées dans le passé. La partie de la chaudière est accessible depuis le dallage rainuré de la jetée. A partir de là, il est possible de comprendre tout le processus de protection des engins de pêche avec du goudron. La chaudière est composée de deux fours et d'une cheminée qui préside le complexe et est accessible en montant un escalier avec une zone centrale qui présente une section rembourrée qui permettait l'ascension des barils de goudron, qui a été fondu et passé à la fosse à goudron où les engins de pêche étaient suspendus à une corde à linge entre deux pilastres qui descendaient dans les deux fosses de goudron fondu avec une poulie, submergeant ainsi les filets. Enfin, les filets allaient au hangar de vidange, où ils étaient laissés à sécher et l'excédent de goudron fondu était récupéré grâce au sol rainuré, maintenant imité sur la jetée. La restauration a été réalisée en tirant des pièces de céramique trouvées sur le site, réduisant ainsi le besoin d'apport de matière et garantissant la compatibilité de son comportement, et avec des mortiers de chaux et de peinture au silicate qui favorisent la transpiration et donnent à l'ensemble un aspect qui fait référence à son état d'origine, où les volumes blancs, dont la géométrie raffinée provenait de leur utilisation strictement fonctionnelle, se détachaient dans le paysage.
La troisième intervention dans la zone permet un chemin accessible entre les deux rives. La haute valeur paysagère de cet espace naturel protégé invite à réaliser un aménagement réversible au moyen d'un cheminement piéton en bois qui pénètre progressivement dans le fourré de genêts et figuiers de barbarie. La géométrie de cette passerelle résulte du franchissement des deux puissants cordons dunaires qui précèdent l'océan Atlantique, évitant ainsi de forts mouvements de terre qui altéreraient le paysage existant et des pentes excessives qui empêcheraient l'accès aux personnes à mobilité réduite. Le chemin commence par une plate-forme reposant directement sur le sol pour limiter le coût. Il est progressivement élevé sur pilotis lorsqu'il est nécessaire d'atteindre une plus grande hauteur pour combler les dénivelés continus, offrant des vues impressionnantes. La conception de la passerelle et des garde-corps est basée sur les systèmes industriels habituels, bien que les équerres aient été modifiées pour que les éléments de protection du garde-corps se fixent également, résultant en un élément plus abstrait qui traverse le paysage sans en dénoter l'échelle, tout en empêchant les piétons d'accéder à l'espace naturel en dehors du périmètre de la passerelle, protégeant ainsi la jonquille, le chardon, le lys, la roquette marine, ainsi que la nidification des busards, des cigognes et des aigrettes.
Ce projet concernant un paysage protégé et un complexe architectural a tenté de récupérer le sens industriel du processus de pêche au casier, révélant ainsi le patrimoine patrimonial et ethnologique d'un ancien art de la pêche qui coexistait en harmonie avec le paysage de la côte de Huelva.
Agustina Couleri